La classification de Wernicke Kleist et Leonhard utilise une découpe de l'activité mentale grossièrement organisé en 3 domaines ou 3 sphères psychiques : la psychomotricité, l'affectivité, la pensée. Il s'agit d'une découpe déjà emprunté par Philippe Pinel à la philosophie d'Étienne Bonnot de Condillac. Cette découpe a perduré par la suite en Allemagne alors qu'elle n'est plus usité en France, elle fut la base de la définition des états mixtes par Wilhelm Weygandt et Emil Kraepelin par exemple. Cette découpe venait avec une notion évolutive : la psychomotricité avant l'affectivité, avant la pensée dans la phylogénie. Dans la classification de WKL, cette découpe est préservée pour comprendre les différentes psychoses cycloïdes et les schizophrénies (systématisées ou non). Il ne faut pas y voir un carcan rigide, mais une façon simple d'ordonner les différents phénotypes. Ainsi si un trouble de l'affect est bien au cœur de la psychose d'anxiété félicité comme au cœur des hébéphrénie ou des dépressions unipolaires, il ne s'agit absolument pas du même niveau, et encore moins des mêmes symptômes.

Le "switch" décrit le passage rapide d'une polarité à une autre dans une même sphère psychique (psycho-motricité, pensée et émotion). Il s'observe dans les psychoses cycloïdes et la psychose maniaco-dépressive. Il s'oppose à la notion de mixité au sens stricte de Leonhard ou les symptômes de l'une et l'autre polarité appartenant à la même sphère psychique sont présent en même temps (indicateur d'une forme de schizophrénie non-systématisée). Le switch, aussi rapide soit-il, exclue la notion de mixité. Mais il s'adresse à une sphère psychique, pas nécessairement aux trois. Ainsi un patient peut passer d'une akinésie à une hyperkinésie sans nécessairement présenter de changement en terme de vitesse de pensée ou de polartié de l'affect.

La syllogomanie, ou accumulation compulsive (compulsive hoarding, pathological collecting or Squalor Syndrom), est le fait d'accumuler de manière excessive des objets (sans les utiliser ou s’en débarrasser), même si ces choses sont inutiles, sans valeur, dangereuses ou insalubres. L’accumulation excessive affecte la mobilité et interfère avec des activités de base comme faire la cuisine ou le ménage, se laver ou dormir.

La proposition de critères la plus récente pour le DSM-V est celle de Mataix-Cols et coll. 2010 :

Dans la classification de WKL, il ne s'agit en aucun cas d'une entité spécifique, mais la syllogomanie est plus fréquente dans la catatonie maniérée et l'hébéphrénie bizarre.