La recherche au CEMNIS

Le CEMNIS est issu de la recherche développée à Strasbourg depuis 2003 (cf. historique). Rien d'étonnant donc à ce que le CEMNIS reste fortement impliqué dans l'innovation et la recherche, tout particulièrement pour valider la supériorité des thérapies personnalisées.

Mais il se doit aussi d'évaluer son impact clinique et donc le service médical rendu en soins courants. Aussi tous les bénéficiaires auront un ensemble d'évaluation avant, pendant et après traitement. Ces résultats anonymisés nous permettrons de justifier auprès des autorité de santé l'usage de ces thérapeutiques, malgré le surcout initial qu'elles engendrent.

Au-delà des soins courants, nous avons obtenu le financement et nous pilotons sous la supervision de la direction de la recherche et de l'innovation des HUS, des études spécifiques approuvées par le comité de protection des personnes. Voici les principaux :

  • Connect C3 : Cette étude s'adresse à des patients souffrant de formes particulières de troubles de l'humeur (unipolaire et bipolaire) ou de trouble psychotique. Elle cherche à déterminer les régions ou les réseaux qui les sous-tendent, pouvant à terme devenir des cibles thérapeutiques.
  • iADAPT : Cette étude s'adresse aux patients dépressifs. Elle leur permet d'avoir accès aux imageries permettant un traitement personnalisé et est destinée à valider la supériorité de celui-ci par rapport au traitement classique.
  • RETONIC : Cette étude s'adresse aux patients soufrant de certaines forme de trouble psychiatrique s'accompagnant ou s'étant accompagné d'élément catatonique. Elle utilise l'imagerie pour déterminer des cibles et ainsi permettre un traitement personnalisé.

Enfin nous participons aux projets de recherche des centres experts schizophrénie et dépressions résistantes de la fondation fondamental. Nous participons à d'autre projet de recherche, et nous tentons de développé de nouveau axes.

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Axes de recherche

Poursuivre le développement des techniques de thérapeutiques personnalisées de neuromodulations et de pharmacothérapies.

  1. L'extensions des indications :
    • A titre de bilan pré-chirurgical pour anticiper le retentissement cognitif et comportemental d'une résection corticale.
    • Sur le plan thérapeutique, l'aide à la rééducation post-AVC, dystonies focales, tics voir certaines démences en neurologie. En psychiatrie la symptomatologie catatonique, conversive et certains troubles de la personnalité.
  2. Extension des moyens d'intervention :
    • Optimisation des protocoles de stimulation : patron (train , theta-burst, …), forme d'onde (sinusoïde uni/biphasique, carrée …), forme de bobine (en 8 actuellement, mais certaines formes permettent des stimulations plus profondes comme les cônes, C-core, H-coil…), modulation de l'état du sujet par différentes tâches cognitives à effectuer pendant la stimulation.
    • Enfin, au delà de la rTMS, d'autres techniques permettent une neuromodulation. Nous nous intéressons tout particulièrement à celles qui offrent la possibilité de stimuler directement des structures profondes. L'approche envisagée est l'utilisation des ultra-sons focalisés pour stimuler les corps neuronaux ou entrainer une neurapraxie temporaire (1 jour à 6 semaines). Aussi l'unité fonctionnelle poursuivra une activité de recherche au sein du future laboratoire Icube (équipe IMIS) et s'intégrera dans le développement d'un département hospitalo-universitaire de neurosciences.
  3. Personnalisation et réponse thérapeutique au-delà de la rTMS :
    • La réponse thérapeutique dans les dépression se développe sur plusieurs semaines au terme desquelles elle peut déboucher sur une impasse ou rester incomplète dans plus de 60% des cas. Cela oblige à tâtonner pour arriver à trouver le bon régime médicamenteux pour un patient donné. Toute stratégie permettant de converger plus rapidement vers le bon traitement réduirait le temps passé en dépression, et dans certains cas la durée de séjour. Or les troubles fonctionnels comme les dépressions et les psychoses s'accompagnent d'anomalies du fonctionnement cérébral aussi diverses que leur phénoménologie. A l'inverse, la réponse du système nerveux à un médicament semble beaucoup plus systématique. Si on voit un psychotrope comme un instrument capable de moduler l'activité de telle ou telle aire cérébrale, il ne reste plus alors qu'à choisir le plus adapté en fonction du patron pathologique propre à chaque patient. Il ne s'agit là que d'une extension des techniques d'investigation pré-stimulation développées pour la rTMS à la personnalisation d'autres traitements.
    • Enfin, ces techniques permettraient d'apprécier plus rapidement la réponse thérapeutique au niveau cérébral afin de savoir si le patient est répondeur ou non. Cette réponse peut être notée dès la première prise, alors que la réponse thérapeutique peut n'être observée que 4 à 6 semaines plus tard.

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