04/05/2020

Critères de recherche pour le syndrome de psychose atténuée selon le DSM-5

A - Au moins l'un des symptômes suivants est présent sous une forme atténuée, sans altération importante de la capacité à discerner la réalité. Mais leur intensité ou leur fréquence est suffisante pour justifier une prise en compte clinique :

  • Délire(s)
  • Hallucination(s)
  • Désorganisation du discours

B - Le(s) symptômes(s) a(ont) duré(s) au moins 1 semaine durant le mois passé.

C - Le(s) symptômes(s) a(ont) débuté(s) ou s'est(se sont) aggravé(s) l'année précédente.

D - Le(s) symptômes(s) est(sont) suffisamment stressant(s) ou handicapant(s) pour l'individu pour justifier une prise en compte clinique.

E - Le(s) symptômes(s) n'est(ne sont) pas mieux expliqué(s) par un autre trouble mental, incluant un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques, et n'est pas attribuable à l'effet d'une substance ou d'une autre condition médicale.

F - Les critères pour un trouble psychotique n'ont jamais été remplis.

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04/05/2020

Diagnostics différentiels

Par rapport à un trouble avéré, en particulier psychotique, c'est la très large préservation de l'insight qui permet d'établir la limite.
Par rapport à un trouble de la personnalité (schizotypique, borderline...) qui est supposé être stable dans le temps, l'APS (attenuated psychotic syndrom) correspond à une rupture avec un état antérieur.
L'APS ne correspond pas non plus à une frange de la population qui accepte quelques idées rejetées par la majorité, ou qui présente des phénomènes hallucinatoires, dès lors que ces personnes n'en souffrent pas ou que ces manifestations ne s'accompagnent pas de retentissement fonctionnel.

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04/05/2020

Remarques

Ce syndrome s'est dégagé comme un des états mentaux à risque (ARMS - at risk mental state) pour une entrée dans un trouble avéré : schizophrénies majoritairement, mais aussi dépressions, troubles bipolaires, troubles anxieux (on parle de conversion). Bien que les chiffres varient en fonction du type de recrutement, on peut considérer que 20% des individus qui se présentent avec ce syndrome sont à risque de convertir dans l'année, le risque tendant à décroître avec le temps, pour un taux de conversion à 5 ans de 33% environ. Une bonne moitié présentera cet état de façon chronique. Or cet état semble être un marqueur de vulnérabilité et de difficultés psychosociales. La prise en charge de ces patients se justifie pleinement puisqu'elle réduit le risque de conversion et améliore leur qualité de vie.

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