Equivalences et différences entre la CIM-10 et le DSM-IVR

05/04/20

Les diagnostics CIM et leurs équivalents DSM

L'analyse des différences entre les définitions des deux classifications est accessible en cliquant sur l'abréviation "Diff"

Code    CIM-10    DSM 4R
     
F20. Schizophrénie Schizophrénie (axe I) Diff
    Trouble schizophréniforme (axe I)
Trouble déterioratif simple (recherche)
F21. Trouble schizotypique Personnalité schizotypique (axe II)
F22. Troubles délirants persistants Trouble délirant (axe I)
F23. Troubles psychotiques aigus et transitoires Trouble psychotique bref (axe I) Diff
    Trouble schizophréniforme (axe I)
F24. Troubles délirants induits Trouble psychotique partagé (axe I)
F25. Trouble schizo-affectif Trouble schizo-affectif (axe I) Diff
    Troubles thymique avec composante psychotique
F28. Autres troubles psychotiques non organiques Troubles psychotiques non spécifiés
     
F30. Épisode maniaque Épisode maniaque
    Épisode hypomane
F31. Trouble affectif bipolaire Trouble bipolaire I
    Trouble bipolaire II
    Trouble bipolaire non spécifié
F32. Épisode dépressif Épisode dépressif majeur
    Trouble dépressif majeur (axe I)
    Trouble dépressif non spécifié (axe I)
F33. Trouble dépressif récurrent Trouble dépressif majeur récurent (axe I)
F34 Troubles de l'humeur persistants Trouble cyclothymique (axe I)
    Trouble dysthymique (axe I)
F38. Autres troubles de l'humeur Épisode mixte
    Trouble de l'humeur non spécifié


Les prises en charge sont discutées sous l'onglet thérapeutiques (en anglais).

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05/04/20

Particularités des diagnostics DSM par rapport à la CIM

Introduction

Voici quelques passages importants de la lettre l’introduction de l’équipe d’experts qui a effectué la traduction du DSM 4R :

  1. “Principes généraux retenus pour l’élaboration du DSM4R : Approche clinique purement descriptive, modèle médical de type catégoriel, diagnostics reposant sur des listes de critères, évaluation multiaxiale.”
  2. “Le DSM4R ne représente plus seulement le consensus d’experts qu’était fondamentalement le DSM3. Il est le résultat du regroupement d’un nombre considérable de données empiriques : revues de la littérature, ré-analyses de données cliniques, résultats d’études sur le terrain centrées sur les points litigieux de la classification.”
  3. “Les signes et symptômes ne peuvent accéder au rang de critères que s’ils sont suffisamment simples et non-ambigus. Le diagnostic d’un trouble ne peut être porté que s’il est responsable d’une souffrance de l’individu ou d’une déficience de son fonctionnement dans plusieurs domaines importants comme le domaine social ou professionnel.”

Pour calmer les esprits

“L’effort de clarification représenté par ce manuel avait comme objectif premier d’améliorer la fidélité inter-juges des diagnostics et de favoriser la communication entre divers spécialistes de la santé mentale. Le DSM est avant tout un outil de travail qui ne doit être ni déifié, ni diabolisé.”

Séparation du normal et du pathologique

Le DSM utilise de façon presque constante une façon de séparer le normal du pathologique (problème épineux en psychiatrie), par le critère suivant :

"Dysfonctionnement social et/ou des activités : pendant une partie significative du temps depuis la survenue de la perturbation, un ou plusieurs domaines majeurs du fonctionnement tels que le travail, les relations interpersonnelles sont affectés."

La CIM-10 ne retient pas cet élément comme critère. En effet, l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) se doit de proposer des critères valables dans les différentes cultures. Or la façon dont les symptômes interfèrent de manière significative avec les activités sociales et professionnelles, dépend de facteurs individuels, sociaux et culturels. On ne peut donc pas établir une relation directe entre le degré d'altération du fonctionnement social et le degré d'anormalité du symptôme. C'est pour cette raison que l'altération du fonctionnement n'a pas été incluse dans les critères de la CIM-10.

Organisation axiale du DSM

Le DSM4R a adopté une organisation axiale. Un patient est évalué sur chaque axe. La majorité des troubles de la CIM10 se trouvent sur l'axe 1 (sauf la personnalité schizotypique F21, évaluée sur l'axe 2 du DSM4R). Certains des qualificatifs de la CIM10, comme le fait que le trouble soit réactif à un facteur de stress doivent être côtés sur d'autres axes (le 4 dans cet exemple).

  • Axe 1 = Trouble clinique psychiatrique (on peut porter plusieurs diagnostics)
  • Axe 2 = Trouble de la personnalité (réduction du spectre des mécanismes de défense), retard mental
  • Axe 3 = Affection médicale générale associée pouvant ou non être intriquée avec les troubles psychiatriques.
  • Axe 4 = Facteur de stress (psychosociaux, environnementaux).
  • Axe 5 = Evaluation globale du fonctionnement qui s’effectue sur le plan psychologique, social et professionnel (cf GAF ou EGF).

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